- Mercredi 29/9/10 : Nous prenons la direction de Kahramanmaras. La grande spécialité de cette ville est la délicieuse glace fouettée, réputée dans toute la Turquie et que nous avions déjà eu le plaisir de déguster à Istanbul... Ensuite, il faut rouler, rouler et encore rouler avec, tout de même, quelques haltes pour pique-niquer et photographier les ombres des nuages, pour atteindre enfin la Cappadoce ...
...jusqu'à Kayseri, puis Cavusin, où nous arrivons vers 17h30... Près d'un ranch qui organise des balades à cheval, nous trouvons un beau terrain entouré de cheminées de fées où nous serons très bien pour la nuit...
En fait, c'est tout près de là où nous sommes garés que décollent toutes les montgolfières qui sont devenues une attraction très prisée des nombreux touristes visitant la Cappadoce. Dès l'aube, nous avons droit à un spectacle féérique...
- Jeudi 30/9/10 : Visite de Göreme. C'est le coeur de la Cappadoce. C'est là où se trouvent les plus belles églises rupestres de la région dont l'intérêt tient autant à l'originalité de leur construction, creusées dans la roche, qu'à celle de leurs fresques... Mais il y a beaucoup de visiteurs !
La Vallée du Pacha aux magnifiques cheminées de fées...
et la Vallée du Devrent, aux belles nuances de rose, vert et ocre...
Des moines avaient établi leur refuge en haut des cheminées. Ces ermites creusaient la partie friable sous le chapeau, à plus de 10 m du sol...
- Vendredi 1/10/10 : Au réveil, nous sommes environnés de ballons multicolores... il en sort de partout... Spectacle magique !
Belle balade à Uçhisar, vieux village aux habitations troglodytiques, dominé par un piton de tuf aux parois criblées de cavités, le "château d'Uçhisar". Citadelle naturelle, on y accède par des petits chemins tortueux. En haut, la vue est magnifique...
Les maisons du vieux village d'Uçhisar ressemblent un peu à des maisons de schtroums ou des architectures dignes de l'imagination gaudienne !
Ensuite nous allons visiter la ville souterraine de Derinkuyu. Les premiers chrétiens s'y réfugiaient en cas d'attaque par les armées perses ou arabes. Elle pouvait abriter 10 000 personnes et comportait de très nombreux étages. On peut en visiter huit, et c'est déjà pas mal (il ne faut pas être claustrophobe). La profondeur atteindrait 85 m. C'est assez extraordinaire de penser que tant de gens pouvaient vivre là plusieurs mois d'affilé, avec leurs animaux, en cas de danger.
L'après-midi, belle rando à pied dans la Vallée des Roses. Nous nous enfonçons dans des petits sentiers étroits et sous des tunnels taillés par d'anciens cours d'eau. Le payasage est superbe. L'érosion a sculpté des formes extraordinaires dans la roche calcaire tendre. Parmi toutes ces roches, poussent des vignes et des abricotiers. Plusieurs cavités sont creusées en haut des falaises, parfois ornées de motifs géométriques, ce sont apparemment des pigeonniers...
- Samedi 2/10/10 : Encore des ballons comme tous les matins !
Nous partons pour la Vallée d'Ihlara. Après Nevsehir, nous réussissons à nous garer à Belisirma, dans le petit village installé au fond d'une gorge au bord d'une rivière, les rues y sont plutôt étroites... Après avoir admiré l'Ala Kilise, en haut du village, avec le pressoir à huile ottoman, nous descendons à travers les petits jardins potagers jusqu'à la rive que nous suivons jusque dans une clairière entourée de gorges aux parois très hautes... Revenus à Belisirma, nous déjeunons dans un petit restaurant aux tables installées au bord de l'eau. Endroit bucolique...
Nous passons au petit village de Güzelyurt, avec ses anciennes maisons grecques aux frontons sculptés et au vieux bourg composé de maisons creusées dans des cheminées de fées. Nous reprenons la route dans la montagne jusqu'à l'Eglise Rouge, l'une des plus anciennes de Cappadoce, plantée au milieu des champs dans un cirque naturel. Cette pauvre église est en piteux état, mais elle sert de lieu de rendez-vous aux amoureux...
Il faut maintenant trouver un coin pour la nuit. Nous retournons à Güzelyurt et nous montons à l'église Analepsis, perchée sur un piton rocheux surplombant le lac. Là-haut, il y a un monastère du XIXe s au pied duquel, un terre-plein va nous accueillir pour cette nuit. Ce soir, le vent se lève et il se met à pleuvoir fort...
Tout à coup, voilà une voiture qui monte jusqu'à nous... C'est la police : "mince, que veulent-ils? Peut-être vont-ils nous dire de partir?" Mais non, pas du tout, ils venaient voir qui était là, après un petit bonjour, ils sont repartis... et nous avons passé une bonne nuit, bien tranquilles sur notre promontoire, d'où nous avons une très belle vue sur le Mont Hasan (3 268 m)