-Dimanche 26 mai 2013 : Nous quittons Budapest en fin de matinée et prenons la direction de l'est pour entrer en Roumanie par Oradea. Le centre et l'est de la Hongrie sont des régions de plaines agricoles. La route paraît longue et monotone, d'autant plus qu'il pleut...
A la frontière roumaine, il faut montrer ses papiers. Formalités vite expédiées, il n'y a personne d'autre que nous. Il faut aussi acheter une vignette routière, obligatoire pour tous les véhicules empruntant les routes roumaines. Pour 30 jours = 7€. Nous faisons aussi un peu de change, la monnaie roumaine est le leu (des lei). 1€ = env 4,30lei
En Roumanie, il ne faut pas oublier d'avancer sa montre d'une heure.
Nous savions que les routes roumaines n'étaient pas en bon état, mais dès Oradea, on en a la confirmation ! Des trous, des trous et encore des trous ! Il faut rouler doucement en slalomant...
Nous passons à Beius. A Draganesti, nous empruntons une petite route qui nous conduit vers Buntesti et Pietroasa. Heureusement, la petite route est en bien meilleur état que la nationale... Nous traversons des petits villages avec des maisons typiques et des églises en bois. Nous arrivons à Pietroasa à l'heure où les animaux rentrent des paturages, les vaches traversent toute la rue principale et les gens récupèrent leurs bêtes au passage, et nous... nous suivons derrière ! Ce qui fait sourire les dames et les messieurs âgés assis devant leur porte ...
Pour cette nuit, nous faisons étape à Chiscau, sur le parking très rustique de la grotte des Ours (Pestera Ursilor).
Malheureusement, il pleut...
- Lundi 27 mai 2013 : Il a plu toute la nuit et ce matin, c'est encore très humide... Nous laissons le fourgon sur le parking et montons le chemin qui mène à la grotte. Comme nous sommes lundi et que ce n'est pas encore la saison touristique, elle est fermée, ainsi que tous les petits stands de souvenirs qui bordent le sentier (et il y en a beaucoup!)
Tant pis, nous reprenons la route vers Beius où nous allons changer de l'argent. A la frontière, le taux n'étant pas très bon, nous n'en avions changé qu'un peu...
Au passage, nous admirons quelques jolies églises en bois, à Bradet et à Rieni.
Après Beius, nous prenons la route 75 qui va vers Alba Iulia, en longeant le Parc Naturel des Monts Apuseni. Très beau paysage de montagnes très boisées. A Garda de Sus, nous voyons un panneau indiquant la direction du glacier souterrain "Ghetarul subteran de Scarisoara". C'est une grotte à ne pas manquer (c'est l'un des plus grands glaciers souterrains du monde, paraît-il). Nous prenons donc la petite route indiquée, mais bientôt, nous arrivons à une bifurcation qui nous laisse perplexes : plus d'indications. Nous décidons donc de continuer la route principale, qui devient de plus en plus étroite et raide au fur et à mesure de notre avancée. Au moment où l'on commençait à douter de la route, nous arrivons à un endroit en travaux, un homme qui travaille là nous confirme que la route est asphaltée jusqu'au glacier et que ça passe. En effet, la route se révèle en bon état, elle grimpe de plus en plus en altitude et il fait de plus en plus froid. On voit même des plaques de neige sur les bas-côtés ! Nous sommes environnés de forêts d'immenses sapins, on voit par moment, de tout petits hameaux perdus. Magnifique environnement sauvage.
Mais voilà que nous arrivons à un endroit où la route est encombrée de machines qui travaillent et bloquent le passage. Zut, il nous faut faire demi-tour. Heureusement, ici, c'est assez large pour manoeuvrer...
Nous commençons à rebrousser chemin mais, comme il pleut toujours et qu'il est déjà 17h, nous décidons de nous garer pour la nuit dans un renfoncement près d'une rivière. N46°29'15" E22°50'37" C'est un endroit plat, empierré et tranquille. La soirée sera frisquette, heureusement que nous avons une bonne couette!.. Espérons que demain il fera plus beau...
- Mardi 28 mai 2013 : Il a encore plu une bonne partie de la nuit et le ruisseau a bien gonflé. Mais, ce matin, il ne pleut plus et tandis que nous descendons, il se met à faire de plus en plus beau, le soleil pointe même son nez de temps en temps... Nous arrivons en bas de la route, à l'endroit où nous avions vu la bifurcation, hier, et nous nous engageons dans cette direction, comme nous aurions dû le faire alors. Au début, il ne s'agit pas vraiment d'une route, mais d'une piste truffée de gros trous pleins d'eau. Ensuite, heureusement, c'est goudronné (c'est le mystère des routes roumaines : par endroits, des tronçons en bon état alternent avec une absence de revêtement ou avec une route pleine de trous)... et ça grimpe dûr, jusqu'à 1165m d'altitude.
Nous arrivons à l'entrée de la grotte où, après l'achat du ticket d'entrée : 10lei/pers, nous descendons, le long d'une crevasse de 48m de profondeur, à l'aide d'escaliers métalliques. En bas, il fait plutôt froid, on y trouve un gros amas de neige durcie puis, c'est le glacier (âgé de 3800 ans). Sur des passerelles en bois, nous cheminons le long du glacier souterrain jusqu'à une cavité où se sont formées des stalagmites de glace.
Stalagmites de glace dans le glacier souterrain de Scarisoara
Une fois remontés au grand jour, en faisant un tour dans le village, nous rencontrons une dame qui garde ses vaches et qui essaie de discuter un peu avec nous mais notre pratique du roumain se résume aux formules de politesse...
Un monsieur sur sa charrette à cheval la rejoint. Nous verrons beaucoup de véhicules de ce genre partout durant notre séjour en Roumanie car, ici, l'essence est pratiquement au même prix qu'en France, ce qui est beaucoup trop cher pour les agriculteurs. De ce fait, les chevaux sont encore largement utilisés pour le transport des gens et des marchandises de toutes sortes.
Nous déjeunons dans la montagne face aux sommets enneigés et les pentes couvertes de forêts touffues d'où émergent des toits à la cheminée fumante...
En bas, nous reprenons la route 75 vers Turda. Le long de la route qui suit la rivière tumultueuse, les villages se suivent et s'étirent en longueur... Nous arrivons à Campeni où se tient un marché. Après quelques achats, nous prenons la route 74, en direction d'Alba Iulia.
Au marché de Campeni, un "réparateur d'objets en tous genres" dans sa guérite...
A une vingtaine de kms avant Alba Iulia, nous trouvons une petite route en terre qui longe une rivière bordée de maisons, c'est le village de Metes. Après avoir interrogé un monsieur occupé à tailler des piquets de palissade devant sa maison, nous pouvons nous garer pour la nuit au bord d'un champ près de chez lui. Le village, comme beaucoup par ici, est composé de maisons bâties de chaque côté d'une rivière. Elles sont entourées de cours, jardins et prés. Partout, s'ébattent des troupeaux d'oies et de canards. Nous partons faire une grande promenade le long du ruisseau bordé de petites fermes et de champs fleuris. Partout, les gens s'activent dans les jardins potagers et les champs. Ils fauchent à la main, ratissent et montent les meules de foin autour d'un mât. Un monsieur est en train de nettoyer ses ruches, il me fait gentiment goûter un peu de miel...
Dans le village de Metès
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