Nous arrivons à Tuléar vers midi. Le vent s'est levé et soulève d'énormes nuages de poussière. Après le déjeuner dans un petit restau, nous prenons la piste sableuse qui mène à Ifaty mais il y a tant de vent que nous sommes plongés dans un brouillard de poussière à couper au couteau.
Nous croisons pas mal de véhicules, charrettes, taxis-brousse, gros camions... certains restent ensablés...
Enfin, nous arrivons à Ifaty, au bord de la mer, et c'est le bonheur : "Chez Freddy sur la plage" se trouve tout au bout, assez éloigné des autre hôtels, donc très tranquille. Joli bungalow face à la plage, hamacs et cocotiers, la mer est très chaude... Le soir, rhum coco devant la mer, que demander de plus ?
- Dimanche 12/10/2008 : journée farniente, balade le long de la plage et retour par le village de pêcheurs...
Sur la plage, vendeuses de miel de baobab !
- Lundi 13/10/2008 : Ce matin, nous allons plonger sur une zone protégée de la barrière de corail. La pirogue à balancier glisse doucement sur la mer d'huile. Nous voyons toutes sortes de poissons : poissons-trompettes, poissons-perroquets, mérous, poissons bleus, rouges, à rayures et à pois... Coraux bleus et roses mais, ici, le corail est très abimé.
- Mardi 14/10/2008 : En fait, Ifaty regroupe deux villages, Ifaty et Mangily, où se trouve notre hôtel. Ce matin, nous allons donc visiter Ifaty qui est le village de pêcheurs d'origine. Petits étals de marchandises, charrettes à zébus décorées, palissades de pieux fichés au sol, du sable et beaucoup d'enfants, comme dans tous les villages de la côte.
Puis repos sous les cocotiers en nous livrant aux mains expertes des masseuses...
- Mercredi 15/10/2008 : Nous quittons Ifaty pour nous rendre à Anakao. Pour cela, il faut retourner à Tuléar puis prendre une vedette qui nous emmenera à Anakao car on ne peut y accéder par la route qu'en faisant un détour invraisemblable, et vu l'état des routes ici, il est préférable d'y aller par la mer. Christian, lui, va nous rejoindre là-bas avec le 4X4, le pauvre !
Pour pouvoir embarquer, comme c'est marée basse, il faut atteindre la vedette amarrée au loin en ...charrette à zébus !
Après 45mn de traversée, nous débarquons sur la plage d'Anakao... Le sable est vraiment très blanc, la mer vert lagon, quelques bungalows dispersés le long de la longue plage et c'est tout...une impression de bout du monde...
Nous logeons au "Safari Vezo", un bungalow en bois et en paille. Il fait très chaud mais, dans l'après-midi, le vent se lève et rafraichit l'atmosphère.
Sur la plage sont alignées toutes les pirogues des pêcheurs Vézos. Elles ont toutes la proue peinte de motifs variés... sur celle-ci c'est un "oiseau paille-en-queue", oiseau unique à Madagascar.
- Jeudi 16/10/2008 : Bains de mer, repos...
Les enfants Vezo jouent sur la plage avec des petites pirogues qu'ils ont fabriquées et essaient de les vendre aux touristes... et ça marche ! Il faut dire qu'elles sont très bien faites et qu'ils savent très bien s'y prendre pour les vendre !
- Vendredi 17/10/2008 : Nous embarquons sur la pirogue de Ronaldo pour nous rendre face à Anakao, sur la minuscule île de Nosy Ve. Elle abrite une colonie d'oiseaux qui ne pondent qu'ici... Avec la Réunion, c'est le seul site connu de nidification de ces oiseaux dans tout l'hémisphère Sud. Ce sont des "paille-en-queue" ou Phaétons à queue rouge. Ils nichent au pied d'un buisson, à même le sable et ce n'est pas difficile de les observer car ils ne sont pas farouches : l'île étant sacrée, ils ne sont pas chassés.
Nous traversons l'île en montant sur la dune derrière laquelle se trouve des fourrés d'arbustes ressemblant à des brocolis géants...
Après baignades et un peu de plongée, nous rentrons à Anakao en profitant de l'alizé qui s'est levé comme tous les après-midis.
- Samedi 18/10/2008 : Ce matin, nous devons partir mais un de nos amis étant malade, nous allons chez le docteur du coin. Pour le trouver, il faut d'abord se repérer dans les allées du village bordées de palissades de pieux. Nous y voilà, c'est une case en dur mais très sommaire. On entre dans la cour où se baladent les canards. Nous l'appelons et il nous dit d'attendre un peu avant d'entrer. On entend alors des bruits de meubles déplacés et des canards et poules qui sont sortis à coups de balai ! Le docteur est très gentil, il nous dit avoir fini ses études à ... Lille ! et il est venu s'installer ici, dans ce coin perdu car, dit-il, tous les médecins veulent s'installer en ville, à Tananarive ou Antsirabe, mais ici, c'est le désert médical... Il diagnostique une diarrhée et fournit quelques médicaments, et on le paie ce que l'on veut !...